Une proposition de l'Union européenne

Que sont les secrets d'affaires?

Il s'agit d'informations clés dont les entreprises, les chercheurs et les innovateurs veulent généralement préserver le caractère confidentiel – au sein de leur organisation ou de réseaux de partenaires – afin d'obtenir ou de conserver un avantage concurrentiel. Globalement, ces informations sont de deux types:
  • techniques (procédés de fabrication, recettes, composés chimiques, etc.);
  • commerciales (listes de clients, résultats d'études de marketing, données relatives au lancement de produits, etc.).

Qu'est-ce qui va changer exactement?

La nouvelle proposition de l’UE vise à rapprocher les législations nationales pour garantir qu'en cas de vol ou d'acquisition (ou d'utilisation) illégale de ces informations par des concurrents, la victime:
  • sera en mesure de défendre ses droits en justice;
  • aura accès à des voies de recours suffisantes et comparables dans toute l’UE.
Plus précisément, la proposition:
  • détermine les solutions possibles (les moyens d’empêcher les concurrents d'utiliser les informations volées, par ex.);
  • améliore la capacité des victimes de demander réparation;
  • établit des règles protégeant les informations confidentielles pendant la procédure judiciaire.

Qui en bénéficiera et comment?

  • Chacun d'entre nous: une meilleure protection des secrets d'affaires encouragera les investissements dans la recherche et le développement et débouchera sur la création d'emplois et de nouveaux produits plus performants.
  • Toutes les entreprises, mais plus particulièrement:
    • les PME et les entreprises en phase de démarrage qui, en général, dépendent de la confidentialité encore plus que les grandes entreprises;
    • les entreprises innovantes et celles spécialisées dans le capital des connaissances (savoir-faire, R&D et produits créatifs).

Pourquoi l’UE doit-elle intervenir?

À l’heure actuelle, les secrets d'affaires ne sont protégés que par les législations nationales, qui varient fortement d'un pays à l'autre. Certains pays de l’UE n'ont aucune législation spécifique dans ce domaine. Cette situation entrave le commerce (acquisition et partage de savoir-faire et de technologies, ou octroi de licences) et la recherche dans l’ensemble de l’UE, ce qui rend l’innovation inutilement risquée et complexe. Elle nuit également à la collaboration entre entreprises, chercheurs et innovateurs de différents pays de l’UE.